Noire Lagune (C. Bousquet)

Publié le par Fablyrr

NOIRE LAGUNE (C. Bousquet)

Me voilà de retour sur la collection polar jeunesse historique de T. Lefèvre.  Pourquoi ? Parce qu’elle est bien évidemment. Comme à chaque fois je vais essayer de garder mon objectivité. Ce qui n’est pas facile avec les livres de Charlotte, car ils sont bien. Donc c’est vrai que quand j’en parle de vive voix, pour que mon inconscient de culpabilise pas je cherche toujours la petite bête, le truc qui cloche, bref au final comment rester objectif. Surtout quand on aime le livre.

Donc pour reprendre les choses dans l’ordre on se retrouve de nouveau avec une belle couv’ d’Aurélien Police. Même si ce n’est pas ma préférée de la série. En effet, elle met bien l’ambiance mais il y a des ptis trucs qui me gêne, peut être qu’un personnage plus gros au premier plan m’aurait plus plu. Comme vous le voyez histoire de gout. Et elle n’enlève rien à sa capacité ou nous faire entrer dans le roman en un clin d’œil. D’ailleurs je lisais dans le magazine Générique(s) que les titres français des séries et film étaient savamment choisis non pas pour coller au titre d’origine mais qu’ils étaient plus descriptif de ce qu’on peut trouver dans la série, épisode ou film. Bon je suis assez peu d’accord sur le fait que ces titres sont super bien choisi comme le dit l’article mais c’est autre chose. Ce que je voulais dire au niveau d’une couverture est que cela doit correspondre à ce que le lecteur à dans les mains. Même si c’est une vision de l’illustrateur, c’est important de préserver le contenu. Et là on y est. A Venise dans une ambiance polar de la renaissance. Ca y est tout est dit. Et non ça serait trop simple et on ne vendrait que des couvertures.

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Au niveau du livre l’auteur nous met tout de suite dans l’ambiance avec une entrée en matière du comportement du criminel. Le « méchant » si j’ose dire. Car c’est un bad guy, un salaud, une raclure…mais moi je l’aime bien, car il est tout simplement logique avec lui-même.  C’est une des choses que j’aime dans les livres de Charlotte, la psychologie des personnages. Du coup ils sont logique, et du coup, ils sont « réaliste ».  Oui des guillemets car je ne peux pas dire que ce tueur agirait de la sorte à cette époque alors moi cela me parait logique et c’est ce qui rend l’histoire cohérente non ? Après nous passons de suite à la Ca’ Franco. Oui c’est le nid de l’héroïne. Une apprenti courtisane, pupille de la grande Véronica Franco (une des sources faciles sur ce personnage historique est le film « La courtisane » titre en français bien sûr J ). L’histoire est celle de cette jeune fille prise dans une double vie, dans cette enquête évidemment et qui a pour aide celui qu’elle aime. Mais la réciproque n’est pas assumée par le bretteur qui se la joue solitaire (faut dire que le bretteur bâtard d’une grande famille de Venise n’a pas non plus la vie facile pour trouver sa place dans cette société). A deux ils vont arriver au bout de cette histoire. Non je ne vous donne pas la fin. Le tout est agrémenté de personnages historique ou pas qui donnent corps au livre et nous plonge sans se poser de question dans la vie quotidienne et politique de la renaissance vénitienne, avec ces complots politique, ses jeux de faveurs,, ses drames et sa pensée paradoxale quand à la religion.

Je dégrossi évidemment, mais comme Rouge ténèbres on sent que l’auteur est tellement imprégnée de la culture qu’on y plonge sans avoir le temps de prendre sa respiration. Oui au bout d’un moment à lire une collection on est obligé de comparé. Donc forcément par rapport au marteau de Thor je trouve qu’on est plus imprégné de l’univers historique. C’est un ressenti, pas forcément un fait.

Au final je ne sais si tout ce que je raconte est cohérent mais vous aurez compris que j’ai aimé. On y parle de complot, de meurtre mais aussi de femme et je trouve qu’on parle aussi de l’être humain. Je veux dire celui qui est lambda dans sa société, qui fait ce qu’on lui dit ou des mouvements de masse façon mouton, car quand à Venise on parle de peste on ne se demande pas si c’est à cause d’un navire ayant rapporté le mal, maison se dit que c’est Dieu qui punit d’avoir des courtisane s et prostituées. Or ce sont aussi ces femmes qu’on envoi pour la politique internationale ou encore qu’on est bien content de trouver. Ou encore les turc dont on est content qu’ils soient là pour les épices et les tapis, mais bon, si il y a la peste….  Je ne pousserai pas jusqu’à faire un parallèle avec les vagues d’immigrations ayant permis aux pays occidentaux de s’enrichir pas seulement de culture mais de mains d’œuvre d’après guerre par exemple et qu’on pointe du doigt aujourd’hui parceque…quoi déjà. A oui bref une société ayant besoin de bouc émissaire.  

Voila en gros pour le superbe livre de Charlotte. Une belle histoire bien menée, et différentes réflexions suivant les niveaux de lecture, le tout saupoudré d’une bonne psychologie de personnage comme je les aime. Et en exergues des belles petites choses aussi pour se documenter ou aller plus loin sur cette période.

Publié dans Critiques

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